Uber Files : l’audition d’Alexis Kohler divise la commission d’enquête
Alexis Kohler sera-t-il auditionné par la commission d’enquête sur les Uber Files ? Le nom du secrétaire général de l’Elysée a été mis dans la balance par la rapporteure Danielle Simonnet (LFI), a appris POLITICO auprès d’un collaborateur parlementaire et de plusieurs députés.
Le président Benjamin Haddad (Renaissance) a toutefois opposé son veto à l’élue insoumise sur une telle audition, ainsi que sur celles de plusieurs personnalités du premier cercle d’Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Economie. Il revient donc au bureau de la commission de voter pour ou contre leur convocation.
Réuni demain à 13 heures, le bureau devra ainsi examiner, outre le cas d’Alexis Kohler (directeur de cabinet d’Emmanuel Macron entre 2014 et 2016), les noms d’Emmanuel Lacresse, ex-directeur adjoint du cabinet d’Emmanuel Macron et désormais député Renaissance, de Philippe Vigier, député Modem qui a porté des amendements proposés par Uber, du député écologiste Aurélien Taché et de l’ancien président François Hollande.
Le bureau de la commission d’enquête est composé de dix députés (six dans la majorité, quatre dans l’opposition).
En cas de refus du bureau, Danielle Simonnet n’exclut pas de demander à l’ensemble des vingt-neuf membres de la commission (treize dans la majorité, seize dans l’opposition) de voter à leur tour.
Les travaux de la commission portent sur deux volets : les stratégies de lobbying d’Uber en France et l’impact de l’implantation de l’entreprise de VTC sur l’économie française. Plus d’une centaine de personnalités ont été interrogées dans le cadre de cette commission qui doit boucler ses auditions dans les semaines à venir, le rapport final étant attendu début juillet.
Les relations d’Emmanuel Macron avec Uber ont été au cœur des interrogations. Le président de la République est accusé par LFI d’avoir favorisé l’implantation de l’entreprise, à rebours de la position portée par le gouvernement de l’époque.